Le travail de formation est souvent un travail de mobilité, il est, en effet, beaucoup plus facile et beaucoup moins onéreux de déplacer un formateur que l’ensemble des apprenants. Même si le confinement a changé les comportements avec l’émergence de la formation à distance, la pratique de la formation mobile reste encore une réalité forte. Le métier de formateur est un métier mobile. L’informatique est un allié nécessaire à cette mobilité. Comment un formateur peut-il reconstituer son poste de travail en déplacement sur le territoire ? Quels sont les outils qui facilitent l’ergonomie des postes de travail en mobilité ? Quels sont les trucs et astuces qui peuvent être utiles pour améliorer leur performance et la qualité de leur travail ? Voici une liste non-exhaustive de 5 tips and tricks qui peuvent être utiles. A vous de rajouter les vôtres…
1, L’intégration d’un second écran public
Les écrans d’ordinateur portable se situent entre 11 pouces de diagonale d’écran (27, 94 cm) pour les petits portables, jusqu’à 22 pouces (55,88 cm) pour les plus grands. Si les petits portables sont plus pratiques pour assurer le transport avec des puissances suffisantes, ils ne permettent pas facilement de faire du multitâche, comme par exemple écrire une synthèse en faisant de la veille sur les moteurs de recherche ou une visio et prendre des notes en même temps. Comment faire pour optimiser l’usage de l’ordinateur ?
Profiter des écrans disponibles. Les chambres d’hôtels par exemple sont dotées de très bonnes dalles de télévision. Leur taille en moyenne est de 32 pouces (80 cm) et pour les plus luxueux jusqu’à 85 pouces pour les 4 et 5 étoiles, avec une résolution supérieure à celle des ordinateurs. Il suffit de profiter de cette externalité. Comment faire ? Il suffit d’avoir un câble HDMI, ce qui est souvent le cas pour projeter dans les salles de formation. Un câble coûte entre 5 et 10 € l’unité. On peut remarquer que les derniers ordinateurs et particulièrement sur les petits n’ont plus de prises HDMI, il est nécessaire d’avoir un adaptateur HDMI dont le prix est entre 5 et 20 € pour les PC et entre 50 et 120 € pour les Apple.
2, L’intégration d’un second écran personnel
Suivant le type d’hôtel, l’écran public peut ne pas être bien positionné pour en faire un second écran. Il s’agit donc d’assurer l’autonomie avec la création de son propre second écran, soit de même format que le précédent soit un écran de taille plus importante. Les prix est autour de 150 à 600 €. On peut remarquer OFIYAA qui propose un triple écran compatible PC et Apple pour 350 € avec pour chaque écran de 12 pouces. L’ensemble des packs intègre un câble USB-C sinon il est nécessaire d’en acheter un universel pour PC pour 10 € ou pour Apple pour 25 €. Le poids du second écran est autour de 2 kg, même si certains font moins de 500 grammes, donc assez léger suivant la taille. Certains seconds écrans permettent des lectures horizontales et/ou verticales suivant les besoins, d’autres sont tactile, d’autre enfin sont des tableaux blancs. Tout est possible suivant les usages.
Reste le paramétrage de l’écran. Certains préfèrent d’afficher le même écran sur les deux supports « étendre » le bureau sur les 2 ou 3 écrans ou « dupliquer » le même écran deux fois permettant de switcher d’un écran à l’autre, en déterminant l’écran principal et le secondaire. Chacun s’organise à sa façon.
3, L’achat d’une souris
Chaque ordinateur a a minima un pavé tactile, alors pourquoi choisir une souris externe en supplément ? Pour plusieurs raisons, la première étant l’augmentation de la productivité de 50 % de plus (étude laboratoire Logitech Ergonomic, octobre 2019) et une qualité ergonomique du travail et de fatigue : 45 % en moins d’activité musculaire du cou et de l’épaule et 25 % d’activité musculaire dans l’avant-bras. A la longue, cela fait une différence.
On peut noter que les souris qui a été inventé dans les années 1960 n’a pas connu de forts changement, mais pour améliorer l’expérience utilisateur, il est intéressant de prendre des souris qui fonctionnent sur toutes les surface (par exemple des tables en verre) et surtout qui soit compatible Bluetooth cela évite de bloquer un port de connexion sur le portable, sinon l’adaptateur est nécessaire pour des souris classiques. Tout cela pour un budget de 100 à 150 €.
4, Le casque
Le casque est très intéressant à condition d’avoir un réducteur de bruit extérieur, ce qui permet de se concentrer sans avoir le bruit de la salle. Un casque réducteur de bruit de bonne qualité permet de travailler 7 heures d’affilées dans des conditions acceptables. Là encore le casque Bluetooth est un atout majeur. Un casque Bose QC45 coute autour de 250 €. On peut trouver des casques à 100 €, mais à l’usage, ils sont plus fragiles, et surtout moins bons économiseurs de bruit.
Certains utilisent les AirPods Pro (moins de 300 €) avec une réduction de bruit intéressante, là où d’autres préfèrent des casques plus englobant et beaucoup plus efficace dans la gestion des bruits. C’est l’usage qui fait souvent la différence.
5, Le Wi-Fi privé
Le Wi-Fi est souvent un problème, tout particulièrement, aux heures pleines. Le soir à l’hôtel pose souvent des problèmes de saturation, et donc de performance pour les applications intensive comme la visio. On se retrouve très vite limité. D’ailleurs outre la saturation, le Wi-Fi public pose des problèmes de sécurité, ce qui est contre-intuitif. Les hots spots publics ne doivent pas être pris en compte par le public. Il y a un risque de se faire aspirer les données, hacker,… pour certaines activités, cela peut poser problème. La solution est d’avoir un Wi-Fi privé, avec sa propre carte SIM mobile en 4G ou 5G.
Le réseau 4G 5G est de très bonne qualité, cela permet des captations professionnelles. Mais parfois, dans des endroits particuliers, la connexion est mauvaise, il existe des antennes à Wi-Fi qui multiplie par 6 ou 7 la qualité de réception d’un signal, en ventousant l’antenne sur la fenêtre de l’hôtel ou de la voiture pour un budget de 20 à 40 €.
Que peut-on conclure ? La mobilité numérique n’a jamais été aussi facile à mettre en œuvre. On aurait pu parler des pico-projeteurs qui ont la taille d’un smartphone pour moins de 300 € et qui remplace le rétroprojecteur lourd et encombrant. Et de bien d’autres outils. Le prix n’est plus un déterminant aussi important qu’avant. D’ailleurs, il est possible de faire encore des économies en utilisant des produits reconditionnés, la baisse de prix peut aller de 75 à 90 %. C’est ballot de se priver d’une politique de développement durable… surtout à ce prix. Enfin, ce qui est remarquable, c’est que l’ensemble de ses outils est compact et tient dans une sacoche.
Et vous quels sont vos trucs et astuces pour favoriser la mobilité du formateur ?
Fait à Paris, le 16 mai 2023
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