Les stories ont été lancées par Snapchat, en 2013. Ce fut le premier réseau social a proposé des photos ou des micro-vidéos à durée de vie limitée… 24 heures. Tous les autres ont suivi Facebook, Instagram, Tiktok, … Et le 23 juin 2020, 7 ans après Snap, LinkedIn se lance à son tour… les professionnels vont-ils être à leur tour touché par la storymania ? Voici 5 bonnes raisons pour se lancer dès maintenant dans les Stories LinkedIn…
1, Les stories augmentent la visibilité
Un réseau social est fait pour socialiser un message ou un profil. Et le meilleur réseau social professionnel est sans conteste LinkedIn, qui représente en France 20 millions de comptes, soit 64 % de la population active, c’est énorme. Même si seulement 10 millions de comptes sont réellement actifs, cela reste la meilleure communauté professionnelle française, et c’est sans parler de ceux qui veulent avoir un écho international, 660 millions de professionnels dans le monde. C’est vrai pour LinkedIn, mais pourquoi la story ? Pour deux raisons. La première est que LinkedIn lançant cette nouvelle fonctionnalité, il en fait la promotion, en donnant plus de visibilité aux stories. Même si ce n’est que temporaire, cela reste idéal pour une portée organique hors du commun. La seconde est que la visibilité de la story est antichronologique, la dernière arrivée est la dernière affichée. Il n’y a pas pour l’instant d’algorithme qui réordonnance le contenu, à la différence des textes. Alors si l’on connaît un peu sa communauté, on choisira l’heure où il y a le plus de monde pour avoir le maximum de visibilité.
2, Les stories créent plus de liens
Avoir une communauté est une chose, encore faut-il faire vivre le commun. Une image est cinq fois plus impactante qu’un texte et dans un monde d’infobésité, la vitesse d’impact est un atout particulièrement bien adapté pour faire vivre son message. Reste à construire sa ligne iconographique, un univers qui nous ressemble dans le temps et qui réponde aux besoins de la communauté. Quels sont les usages des storyboys et des storygirls ? 61 % des lecteurs de stories le font pour savoir ce que font leur relation ; 58 % vérifie l’authenticité du contenu et 55 % regarde les stories pour s’amuser. Autrement dit, les stories, c’est encore plus ensemble que d’autres supports.
3, La story favorise l’engagement
Une story est principalement une image et/ou une vidéo avec des stickers, des punch lines… une information impactante qui attire l’attention. LinkedIn propose des stickers qui donne de la vie à l’image. On peut noter que la somme des stickers est assez modeste, elle reste cependant très appréciable avec un certain nombre de stickers sur l’actualité… pour une story qui dure 24 heures, c’est assez cohérent. C’est un bel exercice que d’apprendre à écrire sous forme d’image. Et cela à deux conséquences. Buffer estime que 75 % des stories sont lues jusqu’au bout… un tel taux de complétude est rarissime, même s’il est dû en partie à la brièveté du format. La seconde est que la story favorise l’engagement… que ce soit du like au commentaire jusqu’aux challenges, des opportunités rares.
4, La story favorise l’UGC
Le Saint Graal des réseaux sociaux est l’UGC… le User Generated Content, le contenu généré par l’usager lui-même. Faire de l’usager un producteur de contenu. Engager l’apprenant. Le top down laisse place au bottom up. Rien de plus simple dans le monde des stories, il s’agit de promouvoir les stories des autres auprès de sa propre communauté pour construire sa propre ligne éditoriale et iconographique. L’esprit de la communauté nécessite de faire un travail de veille et de valorisation. La story, c’est d’abord les autres.
5, La story est un learning lab
Un learning lab est un lieu d’expérimentation. Si l’on prend le cas de la montée en puissance des communautés apprenantes, encore faut-il construire la pédagogie qui corresponde. L’exercice des contenus éphémères permet de s’essayer de voir l’impact sur les apprenants, et de construire son style, sa pédagogie. L’âge moyen sur LinkedIn est de 44 ans, on est loin des générations Z, dont les premiers ont d’ores et déjà 25 ans, et qui sont plus à l’aise avec le format. Les professionnels “mainstream” doivent anticiper les codes futurs de la profession… et s’exercer dans ce que Wikipédia appelle un “bac à sable”. La story est un grain de formation essentiel pour réussir l’animation du social learning.
Comment conclure ? En trois mots, “just do it”… à condition d’avoir une belle histoire à raconter pour soi ou pour les autres, c’est tout l’enjeu du professional branding, s’inventer et se réinventer autour d’un projet inspirant. La story est un outil, à chacun d’être un bon ouvrier…
Stéphane Diebold, fait à Paris le 03 juillet 2020